La faille de San Andreas
La Californie est à la bordure de l'immense plaque tectonique de l'océan Pacifique. Au centre de cette plaque se dresse une chaîne de volcans : East Pacific Rise. La croûte terrestre s'y forme à raison de 6 centimètres par an, poussant la plaque Pacifique contre le continent américain. Dans l'hémisphère sud, la première passe sous la seconde, soulevant la Cordillère des Andes (où certains sommets dépassent les 6000 mètres d'altitude). Au niveau du continent nord-américain, les deux plaques se déplacent vers le nord sous la pression de l'East Pacific Rise, formant la Sierra Nevada, et les montagnes San Jacinto et San Bernardino. Mais ces plaques se déplacent à des vitesses différentes, créant des failles très profondes. Il en existe ainsi une centaine sous la Californie. Celle de San Andreas est de loin la plus grande, et la plus connue.
Découverte au dix-neuvième siècle par le géologue Andrew Lowson, elle est constituée en fait de plusieurs failles parallèles. Sa largeur varie de 1 à 100 km, et sa longueur est estimée à 1000 km. Elle atteint par endroits 50 km de profondeur.
Lorsqu'un rocher empêche la progression des plaques, la tension augmente à l'endroit du blocage et un tremblement de terre finit par se produire. Ce fut le cas en 1857 (en Californie du sud), en 1872 (dans l'Owens Valley), en 1906 (à Santa Rosa, près de San Francisco) et plus récemment en janvier 1994 (à Los Angeles). Des milliers de petits tremblements de terre, le plus souvent imperceptibles, se produisent chaque année le long de cette faille.
La recherche d'une infrastructure adaptée aux secousses sismiques est une des préoccupations du gouvernement californien. Les maisons de bois avec soubassement en béton, plus résistantes que les grands immeubles, se sont ainsi généralisées.